Je suis dans le blanc, la transparence, dans l’évidement de la matière. Mon volume c’est une pellicule, une surface. J’aime à rendre la présence physique la plus vivante possible et absenter tout à la fois cette vision.
J’assemble et mets en forme une fine trame de coton appelée organdi par des procédés de coutures et de broderies. Je thermoforme des plaques de PET (polytéréphtalate d’éthylène), les évidant encore par des découpes.
Ma technique tient à la fois de la chirurgie de la sculpture et de la couture. Une époque se dit à travers des parures, des habits, des objets. Les figures archétypales m’intéressent : le danseur de Hip-hop, le rappeur, le barbare des villes, figures qui se modifient selon les époques: Had3sia, la femme aux piercings est Saint Sébastien contemporain, le corps érotisé dans son supplice.
Le CRS est Samouraï, statue du commandeur, archange de l’apocalypse ou encore Achille dans sa faiblesse. La Nature morte sera celle au Mac Do dont on voit principalement les emballages. Les emballages, ceux en PET transparents thermoformés qui ont la forme des objets qu’ils ont contenus (nourriture, outils, jouets…) je les collectionne avec passion.
Ils sont l’occasion d’un méta-regard porté sur les productions industrielles de forme et je leur donne visibilité en en réalisant des tirages en plâtre acrylique.